Moment Lecture – Coeur de Pierre – Pierre Péju

Pierre Péju est l’un de mes auteurs favoris. La petite Chartreuse et Le rire des ogres sont deux livres magnifiques sont deux livres à lire impérativement. Cœur de Pierre est de la même veine, même si légèrement en deçà. Je le conseille tout de même. J’aime beaucoup le concept de livre dans le livre. L’auteur nous montre en quelques sortes une partie de l’envers du décor. Le personnage de Leïla vaut également le détour, elle est construite intelligemment. Elle porte le récit par sa force de conviction.

Musique du jour #33 – Foals – What Went Down

Le dernier clip du groupe Oxfordien Foals est sorti hier. Il s’intitule What Went Down, titre éponyme de l’album à sortir le 28 août prochain. Ils passeront au Cabaret sauvage le 5 septembre. Au menu de ce premier titre, on retrouve toujours un rock plutôt sombre :

Musique du jour #32 – Fakear – Asakusa

J’aime la sonorité du piano, j’aime que l’on me parle du Japon, je ne pouvais pas passer à coté de ce titre. Le nouvel EP de Fakear est disponible depuis le 1er juin.

Musique du jour #31 – Beirut – No No No

Beirut est un groupe Folk américain, où viennent s’ajouter des sons cuivrés bons pour nos oreilles. No No No est le premier titre de l’album éponyme prévu pour septembre prochain.

Musique du jour #30 – Christine Remix la Maison Tellier – Sur un volcan

Encore un peu d’électro, avec Christine qui nous met du bon son sur un titre au poil de la Maison Tellier. En bref, nous avons droit à du made in Normandie de permier choix !

Musique du jour #29 – Yoann Feynman – Diego in Vegas

Un peu d’electro ce matin avec Diego in Vegas de Yoann Feynman. Ce titre est issu de son EP ILLUSIONS.

Moment lecture – Réparer les vivants – Maylis de Kérangal

Après être tombé sur le post de @thegreyfirefly il y a quelques jours, j’ai eu envie de parler de ce livre lu il y a quelques temps déjà. Il fait parti de mes coups de cœur de l’année 2014

Ce livre nous raconte l’histoire d’une mort, celle d’un jeune homme mort bêtement. Il nous raconte aussi l’histoire de son cœur, et d’une transplantation parmi d’autre. Cette histoire est écrite d’une main de maître par Maylis de Kérangal, les mots viennent naturellement pour un sujet parfois difficile. Entourage, professionnels personnes ne sera oublié dans ce livre. Comme les personnages le sujet est à multiple facette, à la fois médical et psychologique.

Voici quelques citations :

« Que deviendra l’amour de Juliette une fois que le cœur de Simon recommencera à battre dans un corps inconnu, que deviendra tout ce qui emplissait ce cœur, ses affects lentement déposés en strates depuis le premier jour ou inoculé ça et là dans un élan d’enthousiasme ou un accès de colère, ses amitiés et ses aversions, ses rancunes, sa véhémence, ses inclinations graves et tendres ?

Que deviendront les salves électriques qui creusaient si fort son cœur quand s’avançait la vague ? »

« Le cœur de Simon migrait dans un autre endroit du pays, ses reins, son foie et ses poumons gagnaient d’autres provinces, ils filaient vers d’autres corps. Que subsistera-t-il, dans cet éclatement, de l’unité de son fils ? Comment raccorder sa mémoire singulière à ce corps diffracté ? Qu’en sera-t-il de sa présence, de son reflet sur Terre, de son fantôme ? »

« Tertio: la situation est irréversible – elle déglutit en pensant à ce mot qu’il lui faudra articuler, irréversible, quatre syllabes qui vitrifient l’état des choses et qu’elle ne prononce jamais, plaidant le mouvement continu de la vie, le retournement possible de toute situation, rien n’est irréversible, rien a-t-elle coutume de clamer à tout bout de champ – elle prend alors un ton léger, balance sa phrase comme on secoue avec douceur celui qui se décourage, rien n’est irréversible, hormis la mort, le handicap, et peut-être alors qu’elle virevolte, tourne sur elle – même, peut-être qu’elle se met à danser. »

Ce livre est disponible dans la collection verticale, de chez Gallimard et chez Folio.

Musique du jour #28 – Manu – La vérité

Le nouveau single et le clip qui va avec de Manu sont sortis il y a quelques jours. Il s’intitule La Vérité. Le style reste inchangé malgré les années passant et je retrouve avec plaisir les sonorités qui faisaient déjà le charme du groupe Dolly, il y a maintenant une vingtaine d’années.

Le single est disponible sur itunes.
Manu sera le 12 juin au Festival Rock Estuaire (44).

Une nouvelle série de photo en cours de gestation : Fantôme

L’envie d’une nouvelle série de photo me titille depuis un moment. Le concept en est simple et est résumé par son titre : Fantôme. La technique utilisé est la surimpression d’un objet flouté sur un décor. Je joue également sur le Noir et Blanc, la couleur, ainsi que sur différents paramètres dont le grain, le contraste…

En voici un premier exemple :

Dans Le météorologue, Olivier Rolin revient sur le passé peu glorieux de l’URSS sous Staline. Pour se faire, il a choisi le prisme d’une biographie partielle d’Alexeï Vangengheim. Alexeï est météorologue de sa profession, il est aussi un homme ordinaire de son époque. Issu de la petite bourgeoisie, il croit en la révolution communiste et suit à la lettre la ligne du parti. Dans une époque de paranoïa, il finira tout de même par être déporté au Goulag de Sovolki et ne reverra plus jamais sa fille et sa femme. Pendant ses années de captivité, il continue a vouloir participé à l’éducation de sa fille. Pour cela, il lui dessine des charades. C’est en trouvant ces lettres qu’Olivier Rolin a voulu peindre le portrait de cet homme. Ce récit a une double fonction : se souvenir de ces êtres spoliés de leur vie mais aussi rappeler que l’utopie peut conduire au cauchemar lorsque la cupidité, le narcissisme prennent le dessus.

Ce livre hommage est écrit dans un style épuré qui m’a beaucoup plu. Pour conclure, voici deux petits extraits :

[Son domaine, c’était les nuages. Les longues plumes de glace des cirrus, les tours bourgeonnantes des cumulonimbus, les nippes déchiquetées des stratus, les stratocumulus qui rident le ciel comme les vaguelettes de la marée le sable des plages, les altostratus qui font des voilettes au soleil, toutes les grandes formes à la dérive ourlée de lumière, les géants cotonneux d’où tombent pluie et neige et foudre.]

[La seule, mince, satisfaction que procure l’étude de ces temps sauvages, c’est de constater que presque toujours les fusilleurs finiront fusillés. Pas par une Justice populaire, ou internationale, ou divine, fusillés non par la Justice, mais par la tyrannie qu’ils ont servie jusqu’à l’abjection. Mais fusillés quand même, et ça fait du bien de l’apprendre]

Pour aller plus loin :

Le Météorologue – Olivier Rolin – Le Seuil 2014

Documentaire d’Olivier Rolin : La bibliothèque disparue (ARTE 2014)